Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nikon et Canon à Boston
12 juillet 2014

Réveil à Cape Cod... et fin du voyage

Les maisons américaines étant souvent fort dépourvues de volets, le réveil fut matinal dans notre Bed and Breakfast. De simples stores opaques empêchaient la lumière d'envahir notre chambre, mais en laissaient toutefois filtrer suffisamment pour nous faire oublier le silence environnant. Moment attendu du Bed and Breakfast... le petit-déjeuner ! A la table dressée depuis la veille sont attablés plusieurs convives. Le maître de maison a été prévenu de notre arrivée et nous accueille en nous saluant par nos prénoms. Notre qualité d'étrangers nous vaut d'être le centre de toutes les attentions. Un couple entame la conversation. Beaucoup de sujets sont abordés, notre voyage bien sûr, mais aussi le nombre de homards que nous avons dégustés ! Puis nous inversons la tendance et orientons l'échange vers les Etats-Unis, la politique avant de nous faire questionner sur les déboires d'un ancien président français. Nos interlocuteurs se demandent si, à notre avis, N. Sarkozy est vraiment coupable de toutes ces turpitudes et si vraiment il peut être condamné. Nous répondons en distinguant soigneusement ce que nous croyons et ce que nous espérons. Là dessus la discussion glisse sur Obama et ils nous disent la déception de ceux qui ont tellement cru en lui et qui ne comprennent pas son irrésolution. L'Obama care, la grande oeuvre, si dramatiquement compromise par les mécomptes informatiques, ne suffit pas pour sauver son bilan. Si chacun n'avait pas prévu des activités, le petit-déjeuner se serait éternisé.

Notre Bed and Breakfast.

Pas question de quitter cet endroit délicieux sans en explorer les recoins. La maison est basse de plafond, les parquets grincent et chaque pan de mur en bois est occupé par une peinture, une photo, une assiette. Dans le salon, sur le dessus de la cheminée de petits ours en peluche habillés de vêtements aux couleurs du drapeau américain surveillent la pièce. Ce salon était à l'origine la cuisine, qui ensuite a été déplacée dans ce qui est aujourd'hui la salle à manger avant d'être définitivement installée à sa place actuelle. Comme beaucoup de maisons à Cape Cod, il y a un bâtiment d'origine auquel ont été ajoutés des annexes. La décoration n'est pas franchement reposante, mais pour des vacances l'endroit a un charme fou. Tout au long des plafonds, courent de petites frises qui ont été peintes par la propriétaire d'origine dans les années 1860, fleurettes et guirlandes.

Une partie du jardin de notre Bed and Breakfast.

Le jardin, lui, est un havre de paix. Pelouse taillée au millimètre, parterres de fleurs bien délimités, treille sous laquelle un banc-balançoire invite à la paresse, de beaux arbres sont éparpillés dans les coins. Dommage que notre avion décolle dans la soirée. Nous saluons nos hôtes qui se confondent en "comme c'est dommage, vous partez déjà" et avons droit à un gigantesque "hug". Comment se manifeste de l'affection (qui n'en n'est pas, pas plus que les centaines de milliers de baisers sur la joue qui s'échangent le matin dans les bureaux de nos entreprises hexagonales, mais en évitant tout contact qui pourrait être interprété comme trop pressant et, qui sait ? donner lieu à une redoutable action en sexualharassment ? Eh bien on y arrive : les bras enveloppent les corps, mais en effleurant à peine, ils tapotent les dos, les joues se rapprochent mais ne se touchent pas pendant que les regards se portent soigneusement en sens inverse pour ne pas risquer de se croiser; cette gymnastique oblige à une étrange torsion des corps, le contraire des fresques érotiques hindouistes. Direction la plage. Impossible de retrouver la première que nous avions exploré hier soir. Et les tous les parkings des autres sont complets. A l'Américaine, un ou une jeune est planté à l'entrée de chaque parking et gère les allées et venues. Pas question de se garer là où il y a de l'espace disponible, seules les places de parking sont autorisées. Alors soit vous attendez votre tour, soit vous faites demi-tour pour tenter votre chance ailleurs.

Boutique de restauration décorée avec des flotteurs.

Alors nous essayons Hyannis, non sans avoir visité le musée du coin. Quelques belles marines, des sculptures intrigantes, de l'art contemporain sous différentes formes, du bon et du moins bon... Nous renonçons au magasin d'antiquités que nous apercevons et essayons de comprendre où se trouve le centre de Hyannis. Nous ne le trouvons pas tout à fait mais un panneau plage nous ramène à nos désirs matinaux. Et il y a de la place sur le parking. Il nous reste quelques heures avant le départ, nous nous posons et plongeons dans une Atlantique vraiment tiède. Une des raisons de la très grande fréquentation de Cape Cod, ce sont justement les courants chauds qui y passent et donnent à la mer cet attrait auquel il est difficile de résister. Moment paisible, soleil agréablement caressant, il va bien falloir se rhabiller et prendre la route.

Maison typique de Cape Cod.

Nous croyons avoir traversé le centre de Hyannis, sommes certains de ne pas avoir vu la maison des Kennedy et ne cherchons pas un magasin Martha's Vineyard. Direction Boston. Nos hôtes du matin nous conseillaient de compter trois heures de trajet en prévision des embouteillages alors qu'il faut normalement une heure et demie. La raison l'emporte et nous quittons Cape Cod sûrement trop tôt. Et la route est effectivement bien dégagée, tellement dégagée que nous faisons le trajet jusqu'à l'aéroport de Boston en... une heure et demie ! Comme souvent le hall de l'aéroport est sinistre, le choix de boutiques hors taxes décevant et celui des restaurants affligeant. Même pas un ultime burger à se mettre sous la dent ! Bye bye America, mais ce n'est qu'un au revoir.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
U
très bien la description des " HUGS ". Oui, tout un art !
Archives
Publicité
Publicité